bribes de presse...

 

Le festival s'ouvre sur la performance de Sidonie Rochon, grande dame de la danse qui présente au public des Rencontres son dernier solo "Tout ce que je pourrais faire si..." Une proposition étonnante, hilarante aussi...Une façon, on ne peut plus pertinente et drôle de s'interroger sur l'acte de parole.

Anne-Claire Andrault, Ouest France. décembre 2006

 

Pfft...Une pièce hors-temps, réjouissante de liberté savante.

Gérard Mayen, Danser décembre 2004

 

Pfft...Une dame en tailleur noir, strict (Sidonie Rochon elle-même), nous entraîne dans son étrange univers, basé sur le quotidien mais tout à fait décalé. L'absurde rôde. Le temps se délite. Et ses phrases ressemblent à des avions en rasemotte, vrombissantes soudainement dans le presque silence, si terre à terre pourtant, si quotidiennes.

d'Auxigny, Le journal des spectacles, novembre 2004

 

Sidonie Rochon réussit avec ses 10 actions pour mon corps  une pièce à la fois politique et minimale...Un petit inventaire incongru mais très logique qui accompagne une sorte de colère rationnelle et froide, non dépourvue d'ironie à l'encontre du monde tel qu'il est, de la limitation que la société impose au corps, des difficultés à communiquer et du fonctionnement social purement utilitariste.

Philippe Verrièle, La quinzaine des spectacles, décembre 2003

 

Il faudra aimer encore Sidonie Rochon comme il faut aimer les artistes que l'institution regarde peu. Quand il ne les aigrit pas, ce désamour-là est preuve de leur indépendance. Il commande le respect.

Daniel Conrod, Danser, 2000

 

Cette pythie doit être folle qui chasse un moucheron qu'elle invente, qui assène dans l'air des coups de poings mal assurés. Cette Cendrillon morose traîne d'un pas irrésolu, tâtonne du gros orteil, " dansonne " en reculant...

Philippe Verrièle, Les Saisons de la danse, juin 1999

 

Sa danse, il ne faut pas l'entendre, il convient de l'écouter attentivement. On ne peut pas la lire en diagonale, elle ne montre rien, elle suggère tout. [...] Toujours en décalage avec les tendances du moment, sans parler de la mode qui ne l'atteint jamais, Sidonie Rochon poursuit sa route chaotique et sans concession qui effraie bon nombre de producteurs : un signe qui confirme que son travail est essentiel.

Pierre Hivernat, Les Inrock, février 1998

 

...Sidonie Rochon possède une écriture très physique mais souverainement subtile, orfèvrerie mêlant des enchevêtrements têtus à de douces bifurcations, superposant des situations parallèles et des désirs contenus...

Andrée Penot, programme Théâtre de la Ville, 1992

 

 

Sidonie Rochon n'est pas de ces chorégraphes qui forcent l'attention du public et le conquièrent par excès d'agressivité ou de séduction... elle est de la race des irréductibles qui refusent le dérisoire quotidien et combattent sans craindre les bleus de l'âme.

Marcelle Michel, Libération, janvier 1990

 

 

Elle a appelé sa compagnie " Anonyme ". Ce qui donne un aperçu de sa discrétion. Elle a abordé la danse par le yoga et les arts martiaux, et chaque pièce est une bonne surprise par la qualité et l'originalité de son travail. : à l'intériorité se mêle le risque, au dépouillement, la sophistication. Depuis douze ans qu'on la découvre, il serait temps qu'enfin on la reconnaisse.

Brigitte Hernandez, Le point, janvier 1990

 

Tout le travail de Sidonie Rochon,  [...] c'est tout sauf des travaux pour dames, pas de joliesse, pas de séduction facile,, une façon à elle de capter le regard, de titiller l'inconscient du spectateur — une danse organique, comme elle dit, mais minutieusement écrite ; en douceur et en rudesse sur un mode double, ambigu.

Chantal Aubry, France Culture, février 1985